Il a commencez en tant que médecin traditionnel. Puis il expérimente sur psychicone , les « photographies de la pensée ». En 1895, il présente les résultats de ses recherches à l'Académie française de médecine.
Baraduc invente le biomètre , un appareil permettant de mesurer la force vitale invisible à l'extérieur du corps humain.
L'édition du 20 juin 1903 du magazine The New Age annonce que Baraduc est capable de photographier des émotions : « J'ai obtenu des photographies d'amour, de haine, de joie, de chagrin, de peur, de sympathie, de piété, etc. Aucun nouveau produit chimique n'est nécessaire pour obtenir ces résultats. N'importe quel appareil photo ordinaire le fera. Tout ce que j'ai fait, c'est d'appliquer une vieille invention à une nouvelle utilisation.
En 1907, en s'approchant du cercueil de son fils André, il ressent une forte décharge et observe en même temps une étrange brume qui l'entoure, qu'il photographie. Par la suite, le 15 octobre 1907, Baraduc attendait les résultats lorsque sa femme Nadine mourut du cadavre dont il prit une série de photographies toutes les 5 minutes. En particulier, celles prises à 15, 20 et 60 minutes dans lesquelles quelques lumières sont vues sur le corps sans vie de sa femme qui disparaissent avec le temps.
La technique utilisée par Baraduc pour prendre ses photographies est l'activation d'un champ électrique avec une bobine de Ruhmkorff.


La photographie de la pensée (ou psychophotographie) est le deuxième grand type d’utilisation de la photographie des fluides. Le désir de capter l’invisible ne s’est pas limité aux seuls champs de l’énergie vitale et des sentiments. Il s’est aussi porté sur un autre genre d’abstraction : la pensée et autres images mentales produites par notre cerveau. Georg Konstantin Wittig, directeur de la revue Psychische Studien, fur le premier à avoir émis cette possibilité dans les années 1880.
Il cherchait en fait à expliquer l’apparition des fantômes sur les photographies spirites. Son hypothèse est surprenante. Il propose que les fantômes soient les images incarnées de ce que penserait le sujet à l’instant de la prise de vue. L’apparition du revenant pourrait donc être le souvenir matérialisé qu’en aurait gardé le modèle.
Par la suite, John Traill Taylor étoffa cette explication, les spectres étant des « cristallisations de la pensée » du photographe lui-même. Ce dernier transmettrait involontairement ce qu’il pense ou le souvenir de ce qu’il a vu quelques temps auparavant.


Les premiers essais pour produire ces photographies furent entrepris avec une méthode et un certain sérieux scientifique. Car les photographes de la pensée se considéraient eux-mêmes comme des chercheurs. En tentant de mettre à jour le fonctionnement du cerveau, ils avaient conscience de participer aux progrès de la science.
En 1893 les roumains Bogdan Hasdeu (1836-1907) et Constantin Istrati (1850-1919) tentèrent de se communiquer à très longue distance une image. C’était en l’occurrence l’image d’un rêve car Isrtati était endormi. A son tour, Ingles Rogers chercha à reproduire en chambre noire, par la force de sa concentration, un timbre qu’il avait précédemment fixée durant quelques minutes. En France à la même époque, le docteur Hippolyte Baraduc s’essaya lui aussi à ces pratiques mais n’obtint que des images abstraites.
C’est Louis Darget qui parvint aux résultats les plus probants. Il y travailla trente ans et totalisa plusieurs milliers d’expériences selon différents procédés. Les images étaient imprimées sans l’utilisation d’appareil photographique. La plaque de métal était directement apposée sur le front et pouvait-être gardée toute une nuit dans le but de capturer l’image d’un rêve. Darget considérait que la pensée était de nature lumineuse ou « phosphorescente », ceci justifiant qu’elle puisse impressionner le support sensible. Il remarqua que la plupart des représentations n’étaient pas crées en ayant en tête une image ciblée. Elles étaient plutôt involontaires, sans qu’il puisse en tirer une loi de production.