5 min lu
28 Jan

états d'EMI avancé, expérience aux frontières de la mort, expérience de mort approchée

Pendant vingt ans, la CIA a payé des médiums.


De notre correspondant La boule de cristal au secours des espions américains? Cette idée n'est pas née à Hollywood mais, le plus sérieusement du monde, dans les antichambres de la guerre froide. Depuis le début des années 70, le recours à des médiums, voyants, et autres spécialistes de télépathie est devenu quasiment banal pour les services secrets américains et le Pentagone sans pourtant avoir jamais fait la preuve de son efficacité, révèle un rapport rendu public la semaine dernière par la CIA. L'opération Stargate ­nom de code de cette incursion secrète dans le paranormal­ a duré vingt ans et a coûté environ 20 millions de dollars (100 millions de francs environ). Un petit groupe de 5 ou 6 voyants fut, dans ce cadre, employé à plein temps et salarié par la CIA pour accomplir des missions dites «d'observation à distance». Des médiums furent ainsi chargés de localiser Kadhafi avant le raid américain sur la Libye en 1986, de déterminer l'emplacement de tunnels creusés par les Nord-Coréens, de rechercher l'endroit où ceux-ci dissimuleraient du plutonium et de localiser, un peu partout à travers le globe, des personnes disparues

En septembre dernier, Jimmy Carter avait ainsi raconté fièrement qu'alors qu'il était à la Maison Blanche, un médium utilisé par la CIA était entré en transes devant une carte du Zaïre et avait permis ainsi de déterminer avec précision la longitude et la latitude exactes d'un accident d'avion qui avait échappé aux satellites américains. Le rapport confirme des centaines de cas similaires dans lesquels les services américains ont eu recours à la télépathie pour tenter de percer des secrets imperméables à d'autres méthodes de recherche.


En 1979, un médium interrogé sur un sous-marin soviétique en cours de construction prédit ­à vingt jours près­ la date de son lancement et quelques-unes de ses caractéristiques techniques.

En février 1988, un autre fut, semble-t-il, capable de localiser le bâtiment où se trouvait l'un des otages américains au Liban.


Avant d'être recrutés, ces agents très spéciaux faisaient l'objet d'une procédure de présélection destinée à vérifier leurs talents. L'un des tests consistait à leur demander de dessiner une scène observée à distance par un tiers. Un autre testait leur capacité à prévoir une décision ou un événement futur ainsi qu'à relater des faits du passé dont ils ne pouvaient avoir connaissance. Les auteurs du rapport, même s'ils reconnaissent une certaine probabilité statistique de réussite ­avec des résultats plus ou moins probants dans environ 15% des cas­, s'interrogent toutefois sérieusement sur l'efficacité de ces méthodes hors du commun. Après l'examen de plusieurs centaines de dossiers pour lesquels l'agence a fait appel à des voyants, ils sont toutefois parvenus à en identifier une petite vingtaine pour lesquels les voyants semblent avoir été d'une relative utilité. Mais bien que ces cas soient isolés, ils ont suffi jusqu'à présent à maintenir en vie un programme dont le coût ­un million de dollars par an­ est relativement faible. Surtout, révèle le Washington Post de vendredi, ce programme a bénéficié du soutien d'un petit groupe de sénateurs américains apparemment fascinés par les phénomènes paranormaux. Ceux-ci auraient été convaincus par l'argument selon lequel les services soviétiques, les Chinois et «certains des alliés européens» des Etats-Unis auraient eu recours à des méthodes similaires.


Pendant près de 20 ans, des recherches financées par le gouvernement américain ont été effectuées sur les mécanismes du psi au Stanford Research Institute (SRI) ainsi qu’au Science Applications International Corporation (SAIC). Bien que la grande majorité des recherches effectuées sur le sujet soit classée secret-défense, la CIA a demandé à deux scientifiques d’évaluer les résultats obtenus lors de ces recherches après leur arrêt officiel en 1995. Nous vous proposons ici l’un de ces deux rapports : celui de Jessica Utts, staticienne et parapsychologue américaine, qui se propose de déterminer si oui ou non les phénomènes psi ont été prouvés et s’ils représentent un intérêt pour le gouvernement américain, en particulier dans le domaine du renseignement.

  • Résumé

Nous examinerons tout d’abord, dans ce rapport, les recherches effectuées sur les phénomènes psi au cours des deux dernières décennies, afin de déterminer si leur existence est scientifiquement établie. Nous évaluerons ensuite si le psi peut s’avérer utile au gouvernement.
Le travail que nous étudierons en détail est une recherche qui fut commanditée par le gouvernement américain et qui fut effectuée au Stanford Research Institute (SRI), connu plus tard sous le nom de SRI international, ainsi qu’au Science Application International Corporation (SAIC).

Nous conclurons que l’existence des phénomènes psi est un fait établi si l’on se réfère aux normes utilisées dans les autres domaines scientifiques. Les résultats statistiques des recherches examinées sont bien au delà de ce que prévoit le hasard. L’argumentation selon laquelle ces résultats pourraient être dus à des biaisméthodologiques sera également réfutée. Des effets similaires à ceux mis en évidence au sein du programme de recherche commandité par le gouvernement, au SRI et au SAIC, ont été reproduits dans de nombreux laboratoires à travers le monde. Une telle uniformité au niveau des résultats ne peut être expliquée en termes de biais ou de fraude.

La taille des effets psi semble se situer entre ce que les scientifiques travaillant dans le domaine des sciences sociales (social science) appellent un effet léger ou moyen. Cela signifie que ces effets sont suffisamment constants pour être reproduits lors d’expériences correctement réalisées, avec un nombre d’essais suffisant et sur une période suffisamment longue. Il est possible, dans ces conditions, d’obtenir des résultats statistiques démontrant la reproductibilité du psi....



Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.