Il est à ce jour considéré comme l’un des cas les plus énigmatiques de tous les temps, mettant en lumière notre faiblesse intellectuelle dès qu’il s’agit du domaine qualifié de « paranormal ».
La célèbre Institut Métapsychique International déclara un jour :
« Jamais depuis notre création nous n’avions rencontré un tel phénomène d’apparition ectoplasmique. »
Créé le 24 avril 1919 par le négociant Jean Meyer, le docteur Gustave Geley et le professeur Rocco Santoliquido, l’Institut Métapsychique International est reconnu comme fondation d’utilité publique dès sa naissance.
Sa mission : étudier scientifiquement les phénomènes Psi dits « paranormaux », afin d’élargir notre compréhension de la conscience humaine et de son lien avec le monde.
Lors des expériences menées avec Franek Kluski, un protocole extrêmement strict fut mis en place, encadré par différents spécialistes, et en présence de personnalités scientifiques reconnues, afin d’éviter toute fraude ou manipulation.
Il arrivait même que l’on fasse appel à des prestidigitateurs renommés pour vérifier l’authenticité des manifestations.
Les critiques envers les médiums n’étaient pas rares.
Par exemple, l’Université Columbia mena des expériences avec la médium Eusapia Palladino. Des scientifiques tels que Robert W. Wood et Edmund Beecher Wilson y participèrent, tout comme Davis, Kellogg, Rinn et John W. Sargent, ancien président de la Society of American Magicians.
Lors des dernières séances d’avril, ils découvrirent que Palladino avait libéré son pied gauche pour produire ses « phénomènes ».
Joseph Rinn, dans son livre Sixty Years of Psychical Research, livra un compte rendu complet du comportement frauduleux observé.
Son autre ouvrage, Searchlight on Psychical Research (1954), fut décrit dans une revue comme le « glas du spiritisme » car il exposait les fraudes et ruses utilisées dans les milieux spiritualistes.
Dans A Skeptic's Handbook of Parapsychology (1985), Gerd H. Hövelmann, Marcello Truzzi et Piet Hein Hoebens qualifient l’ouvrage de Rinn de travail imparfait mais essentiel, soulignant qu’il contenait des matériaux uniques, introuvables ailleurs, tirés d’expériences directes et d’archives de journaux oubliées.
Ils notent cependant qu’il doit être lu non comme une œuvre objective, mais comme un recueil d’opinions, d’anecdotes et de potins.
Le biographe William Lindsay Gresham reconnut que le livre comportait des inexactitudes, mais lui accorda une valeur documentaire pour ses reproductions d’articles de presse sur Harry Houdini.
Le sceptique Melvin Harris écrivit que l’ouvrage présentait « de nombreux défauts et inexactitudes », mais offrait aussi « de nombreux indices et pistes fructueuses pour les enquêteurs ».
En 2013, Daniel Loxton le décrivit comme « la source la plus profonde et la plus importante de littérature sceptique sur les enquêtes paranormales de 1890 à environ 1950