Palantir
La boule de cristal est l’un des symboles les plus universels de la voyance. Utilisée depuis l’Antiquité, elle s’inscrit dans l’art de la cristallomancie, c’est-à-dire la divination par l’observation de surfaces transparentes ou réfléchissantes. Traditionnellement façonnée en cristal de roche poli, elle agit comme un miroir intérieur invitant à l’intuition et aux visions. Le praticien, souvent appelé cristallomancien, fixe intensément la sphère jusqu’à atteindre un état de conscience modifié. Des images, formes ou symboles peuvent alors apparaître, interprétés comme des révélations concernant l’avenir, l’invisible ou l’inconscient. Si certains chercheurs y voient un simple effet psychologique ou un produit de l’imagination, la boule de cristal reste pour les initiés un outil sacré de connexion entre le monde matériel et subtil. Entre objet ésotérique et instrument de méditation, elle continue d’incarner l’archétype du voyant, et fascine par l’aura mystérieuse qui l’entoure.
Communication avec les esprits (éthers)
La planche Ouija est sans doute l’outil spirite le plus célèbre au monde. Composée d’un alphabet, de chiffres et de mots simples comme « oui », « non » ou « au revoir », elle est utilisée avec une goutte ou un verre servant de pointeur. Les participants posent leurs mains dessus, et le mouvement qui en résulte est interprété comme une réponse donnée par les esprits. Si son nom apparaît à la fin du XIXᵉ siècle aux États-Unis, son principe remonte à des pratiques plus anciennes de divination alphabétique. Pour les scientifiques, ces déplacements relèvent de l’effet idéomoteur : de minuscules contractions musculaires inconscientes guident la planchette. Mais pour les spirites, le Ouija est un véritable canal de communication avec l’invisible. Tour à tour objet de curiosité, de crainte ou de fascination, la planche Ouija reste aujourd’hui un symbole incontournable du spiritisme, mêlant héritage ésotérique et mystère psychologique.
Spiritisme
Le terme latin « Mensalegaortition divinatoriae » renvoie aux premières formes antiques de divination par la table. Ces pratiques, où un objet suspendu désignait des lettres gravées, sont considérées comme les ancêtres de la trapézomancie, art consistant à interroger les esprits à travers le mouvement d’un meuble. Au XIXᵉ siècle, cette tradition renaît avec la vogue des tables tournantes aux États-Unis puis en Europe. Pour les spirites, les mouvements inexpliqués d’un guéridon ne sont pas de simples illusions : ils témoignent d’un dialogue possible avec l’au-delà. Entre héritage mystique, phénomène psychologique et rituel social, les tables tournantes incarnent toujours ce désir humain de franchir la frontière de l’invisible.